Témoignages

Ces témoignages présentent des situations de personnes ayant fait appel au Défenseur des droits. D'autres témoignages sont disponibles sur le site internet https://www.defenseurdesdroits.fr

Mano ne perçoit pas les prestations de compensation handicap auxquelles il a droit
Mano est un jeune adulte handicapé. Il vit avec sa mère et tutrice,  Carla, sur une aire d’accueil pour les « Gens du voyage ». Après avoir  fait une demande d’aides, la maison départementale des personnes  handicapées (MDPH) décide que Mano doit toucher la prestation de  compensation handicap (PCH). Pourtant, pendant deux ans, aucune aide  n’est versée à la famille. Ce n’est que lorsqu’ils emménagent dans un  appartement « classique » que le conseil départemental accepte de leur  verser les prestations auxquelles Mano a le droit… mais sans pour autant  combler les deux années de versements manquants.
En effet, selon le département, la famille ne justifiait pas d’un  domicile avant leur installation dans ce logement. N’arrivant pas à  trouver de solution, Carla décide de contacter le Défenseur des droits.
Grâce à l’étude de son dossier, le Défenseur des droits obtient les  anciens livrets de circulation de la famille, démontrant leur  installation dans une ville du département pendant la période  litigieuse. Il contacte alors le conseil départemental pour lui rappeler  ses obligations. Mano et Clara obtiennent finalement le versement des  deux ans de prestations de compensation handicap manquantes.

Handicapée, elle voulait changer de poste de travail, mais son employeur refusait
Le médecin de Sylvie lui préconisait un aménagement de poste du fait  de son handicap, mais son employeur refusait. Elle a contacté le  Défenseur des droits.
Son médecin préconisait un aménagement de poste du fait de son  handicap, mais son employeur refusait. Sylvie, très affectée par la  situation, a contacté le Défenseur des droits pour trouver une solution.
« J’étais en poste depuis plus de dix ans dans une administration et  mon métier impliquait des déplacements très réguliers. Je suis par  ailleurs diabétique et reconnue travailleuse handicapée, et tous ces  déplacements sont devenus incompatibles avec ma santé.J’ai pris contact avec la médecine du travail, qui a préconisé à mon  employeur un aménagement de poste. Il s’agissait surtout de mettre un  terme à tous ces déplacements que je n’arrivais plus à effectuer.J’ai porté cette recommandation aux services des ressources humaines  et nous avons échangé plusieurs fois sur ma situation. Néanmoins, aucun  aménagement ne m’a été proposé. Le temps passait et je devenais très  affectée par la situation. Un proche m’a conseillé de contacter un  délégué du Défenseur des droits.Le délégué a échangé dans un premier temps avec le service RH, en  vain. Il a alors pris contact avec le directeur général de mon  administration pour lui rappeler le principe de non-discrimination à  l’égard des personnes en situation de handicap et l’obligation de  prendre les mesures appropriées pour me permettre d’effectuer mon  travail sereinement.Un mois après, un poste de secrétaire administrative, compatible avec mon handicap, m’a été proposé. »

Handicapé, son fils était privé de cantine
La ville, dont dépendait la cantine en maternelle, n’avait pas recruté d’accompagnant (AESH).
Vanessa est la maman de Thibault, âgé de trois ans, dont le handicap  se caractérise par une hyperactivité et un retard de langage. Un AESH  lui a été octroyé pendant le temps scolaire et périscolaire. Mais il  n’est présent que sur les heures de classe.
« Mon fils, Thibault souffre d’hyperactivité et d’un retard de  langage. Il a pu être inscrit en maternelle, dans une école ordinaire  proche de la maison, car le département lui a octroyé un Accompagnant  des élèves en situation de handicap (AESH) sur le temps de la cantine en  plus du temps scolaire pour l’accompagner toute la journée.Mais à la rentrée, un seul AESH a été recruté, celui sur le temps de  classe. Alors que les activités péri et extrascolaires relèvent de la  responsabilité de la collectivité locale, aucun AESH n’a été prévu par  la mairie pour la cantine.»